Sujet: Le jeu du Barça vu sous tous ses angles ! Jeu 20 Fév - 10:18
Même si entre-temps quelques joueurs ont quittés ou rejoins le Barça, la philosophie de jeu est restée la même.
Le jeu du Barça vu sous tous ses angles !
Le Barça a un style de jeux basé en 4-3-3. Les arrières droits, et gauches remontent beaucoup, pour parfois jouer comme des attaquants, je pense surtout à Alves. Les défenseurs centraux, sont là pour défendre, dégager la balle, et livrer des passes aux milieux. Les milieux, comme Xavi, Iniesta, ou Busquets, sont très importants. Ce sont les pièces maîtresses de ce système. Ils organisent le jeux de passes, et font circuler le ballon, puis le passent aux attaquants. Dans ce type de jeux, le gardien ne fait (presque) rien, mais est décisif au moment d'arrêter les quelques balles qui traversent une défense compacte.
-Le principe est simple. Le porteur du ballon a toujours deux voir trois solutions autour de lui. Ce n'est pas le porteur du ballon qui décide du jeu, ce sont ceux qui attendent la balle. Les joueurs qui sont a droite a gauche derrière ou devant le porteur du ballon ne bougent pas beaucoup.
COMMENT PRENDRE LA BALLE AU BARÇA:
C'est facile à écrire, mais le faire sur le terrain en est une autre, même pour une équipe comme le Real Madrid!
La différence entre le Real et le Barca : Le Barca se contente de faire tourner le ballon pour priver l'adversaire de balle en attendant la faille. L'adversaire qui court après le ballon crée des espaces en allant presser les joueurs du Barca. La est l'erreur. En s'énervant de ne pas toucher le ballon, on offre une opportunité aux joueurs du Barca. Le FC Barcelone n'est pas le monstre qu'on croit qu'il est. Il suffit de rester calme est patient. Laisser les catalans faire tourner sans presser en étant en place on risque rien. Les Blaugranas pressent haut, donc ils faut faire de la zone et jouer en contre par dessus la défense..
--------------------------------------- Le Barça - un style de jeu, une identité.
Xavi explique la philosophie du Barça.
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Pour battre le Barça, faut-il détruire le jeu ? Le FC Barcelone domine depuis plusieurs années la planète football. Comment leurs adversaires abordent-ils les rencontres contre l'actuel Champion d'Espagne et d'Europe ?
Une domination écrasante !
Le FC Barcelone est plus que jamais l'adversaire à abattre, pour son rival national, le Real de Madrid, bien entendu, mais également à l'échelle européenne.
Trois fois vainqueur de la Ligue des Champions en cinq ans, le club catalan n'a jamais autant maîtrisé les débats. La méthode Mourinho Dès lors, la question du moyen de stopper cette machine infernale se pose.
L'an passé, José Mourinho et le Real de Madrid avaient bien tenté, usant de différentes tactiques, de l'intimidation physique au marquage individuel sur Lionel Messi.
Cette agressivité, cette volonté de d'abord annihiler l'adversaire avant d'essayer de jouer avec les restes, a fini par porter ses fruits en finale de Coupe du Roi espagnole (R. Madrid 1-0 FC Barcelone, après prolongations).
Jouer Constatant que la méthode "destructive" peut fonctionner (c'est d'ailleurs de cette manière que la plupart des équipes affrontent désormais l'équipe catalane, sur les talons, prêts à la réaction), on est en droit de s'interroger : est-ce là le seul moyen de contrer le jeu court, rapide et bien rodé du Champion d'Europe en titre ?
On se rappellera alors des équipes qui ont tenté de répondre par le jeu, d'Arsenal, en Ligue des Champions la saison passée, au Real, lors du premier clasico de la saison dernière; ni l'une ni l'autre n'est parvenue à battre le Barça avec ses propres armes.
Changer l'autre pour vaincre Pourquoi ? Parce que devant Barcelone, les équipes ne semblent avoir que deux options : bétonner derrière, voir ensuite, ou emprunter le jeu du Barça pour essayer de le retourner contre lui. Mais ces attitudes, quelle que soit celle choisie, procèdent toutes deux d'un changement de personnalité de l'équipe qui les adopte. La vraie force du Barça, c'est de forcer son adversaire à changer ses principes habituels de jeu.
Quelques challengers C'est pourquoi les équipes qui auront le plus mis en difficulté le champion espagnol ces dernières saisons ont en commun une identité de jeu déjà forte : Le Bayern Munich avec sa culture offensive et son bloc compact en perte de balle, Villareal et sa culture offensive l'an passé, l'Inter et sa rigueur tactique il y a deux ans... avancer de son côté, ne pas se construire en réaction à l'adversaire, en somme.
---------------------------------------- Johan Cruyff
Le célèbre numéro 14 de l'Ajax Amsterdam, du FC Barcelone et des Pays-Bas a laissé une empreinte extraordinaire sur le football spectacle !
Cruyff, le joueur restera dans les mémoires comme l'un des plus grand footballeurs par le talent récompensé par 3 ballons d'or France Football. Pourtant son gabarit avait été au départ jugé insuffisant pour le football de haut niveau. El flaco démontrera au cours de sa carrière de joueur comme dans sa carrière d'entraineur que le football est un sport universel qui révèle des trésors d'intelligence et de contre-pieds.
A noter qu'à ce jour, 3 joueurs sont en courses pour le titre de ballon d'or 2010 mais aucun ne dépasse 1m70 !!! (Xavi, Messi, Iniesta) et tous 3 jouent au FC Barcelone...
Entraineur Cruyff n'a pas forcément duré longtemps dans ce métier, en tout cas pas autant que son aura et son intelligence aurait pu le permettre. Il préférera jouer le rôle de conseiller et rester un observateur amusé et libre du football moderne.
Il n'aura connu que 2 clubs en tant que coach.
Il expérimenta les préceptes de son mentor Rinus Michels de 85 à 88 dans son club formateur, l'Ajax d'Amsterdam avant de laisser libre cours à son imagination de 1988 à 1996 sur le banc du Barça.
Jamais un entraineur ne laissera une telle philosophie sur un club et quel club (mes que un club en catalan pour désigner le Barça).
Rijkaard, et surtout Guardiola ont suivi son exemple.
Ce dernier est aujourd'hui sous les feux de la rampe mais il ne se contente pas d'être un disciple, il a su au contact d'Arrigo Sacchi notamment, enrichir le patrimoine laissé par Cruyff.
Quelle est la méthodologie de Cruyff ?
Etablir une mentalité porté sur le collectif Développer la ligne tactique de l'équipe Encourager sa maturité collective Pourquoi ? Parce que la tactique établit la coordination entre les joueurs !
Son engagement à Barcelone, se portera sur 3 niveaux :
Les méthodes d'éducation Les principes de vie en groupe Les principes de jeu à suivre On comprend que Cruyff est en fait le principal instigateur de la "masia", centre de formation de talents du FC Barcelone (inauguré en 1979 par Josep Luis Nunez, très grand président du Barça).
Ce sera lui qui imposera à tout le club à l'image de l'Ajax de toujours jouer en 4-3-3, quelques soient les catégories d'âges des jeunes footballeurs catalans.
Mais cela ne se limite pas à simplement jouer en 4-3-3, il faut aussi appliquer les principes du jeu du Barça :
Priorité à la circulation du ballon anticipation des mouvements de l'adversaire vitesse d'éxecution des gestes tecniques mouvement toujours tourné vers l'attaque jeu au sol avec le ballon Cruyff n'est pas seulement un éducateur, et un tacticien, c'est aussi un homme qui ambitionne de former non pas des footballeurs mais des hommes qui pensent, qui voient et qui jouent plus vite !
"Faire des jeunes joueurs des cerveaux capables de penser sur un terrain, de compresser le jeu, et de rapprocher défenseurs et attaquants les uns des autres pour limiter les espaces à couvrir, réduire les distances pour réduire les erreurs de transmission".
Pour Cruyff, un attaquant ne doit jamais accélérer vers le but sur plus de 15 mètres ! C'est dire l'attention qu'il porte au placement des joueurs les uns par rapport aux autres, par rapport au jeu, et par rapport au but adverse.
Cruyff remportera avec Barcelone 4 titres consécutifs de champion d'espagne, 1 coupe des champions en 1992, une coupe des coupes en 1989 et une coupe d'Espagne en 1990.
Ce qui mettra probablement un terme à sa carrière, sera sans doute une terrible défaite contre le Milan de Capello en 1994. Même s'il ne quittera ses fonctions qu'en 1996. Ce soir de mai où son barça, sa dream team fut noyé par la bande à Dessailly et Savicevic mettra fin aux illusions de beau jeu de Cruyff.
Mais ses idées ne disparaitront pas, elles seront renaitre avec ses successeurs et notamment Rijkaard puis surtout Guardiola.
Si dans le football des années 2010 par rapport aux années 90, la vitesse de jeu a encore augmenté de manière considérable, réduisant encore le temps pour un joueur de penser et mis encore plus l'accent sur la coordination comme élément fondamental pour faire la différence sur un terrain de football.
Il reste qu'en 2010, Xavi et l'Espagne remporte la coupe du Monde et le Barça a remporté 2 des 5 dernières finales de la ligue des champions avec justement des joueurs qui pensent plus vite, des joueurs qui voient plus vites, qui jouent plus vite !
Les principes tactiques de Cruyff :
Occupation du terrain :
Occuper toute la largeur du terrain en possession du ballon Obliger l'adversaire à défendre Réduire les espaces quand le ballon est perdu Toujours jouer le plus haut possible et presser l'adversaire en réduisant très vite distance et temps de réaction chez l'adversaire Jeu de passes :
A Barcelone, les distances sont plus courtes qu'ailleurs ! Dans toutes les zones du terrain, un joueur peut s'appuyer sur 2 ou 3 soutiens qui ne sont jamais à plus de 6 ou 7 mètres ! Le mouvement perpétuel ! 1 joueur a le ballon et les 9 autres sont en mouvement ! Si les joueurs bougent bien ! S'ils se rendent disponible, on peut augmenter la vitesse de transmission du ballon. Au final celui qui porte le ballon est le joueur le moins important. Il est indispensable que les joueurs soient toujours en position de recevoir le ballon et de le repasser. Comment défendre ? :
Aller récupérer le ballon en direction du point faible de l'adversaire. Ne pas laisser le temps à l'adversaire de se passer le ballon pour ne surtout pas s'exposer au jeu long dans le dos de la défense et/ou aux ballons aériens. Le pressing rapide et haut pour gêner la relance. Les qualités techniques :
Donner le ballon précisemment sur le bon pied et le bon tempo ! L'impact physique :
Justement il faut éviter de jouer dans ce registre. Il faut connaitre ses points forts et ses points faibles mais l'idée c'est d'échapper à l'affrontement ! Messi et Xavi sont capable au moment de la réception du ballon, en une touche d'éliminer n'importe quel adversaire. Le coup d'oeil (prise d'information) et le controle (prise de balle) sont fondamentaux.
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Joueur et capitaine sous la houlette de Cruyff au début des années 1990, Josep Guardiola est un vestige des dernières années folles du Barça (Voir le portfolio : Guardiola, un destin blaugrana). Quand il devient entraîneur, en 2008, il ne perd pas de temps et impose aussitôt ses idées : le jeu de son Barça devra se caractériser par un pressing tout terrain et l'envie de monopoliser au maximum le ballon. Toute sa politique à la tête de l'équipe vient de ces deux préceptes de base. DES LATÉRAUX-AILIERS ET UN MILIEU-DÉFENSEUR
Plus qu'un simple technicien, Guardiola se pose comme un technicien à la poursuite d'un idéal footballistique. Tout en travaillant dans la continuité de Frank Rijkaard, il en a transformé le 4-3-3 pour en faire une véritable machine à presser et à attaquer du camp adverse. Et pour presser haut, le technicien a besoin de joueurs offensifs capables de faire les efforts sitôt le ballon perdu. Ronaldinho et Deco sont donc rapidement dirigés vers la porte de sortie. Il met également en place ce qui deviendra sa fameuse couverture à trois joueurs, en faisant redescendre l'un de ses milieux de terrain à hauteur de ses défenseurs centraux lorsque son équipe est en possession du ballon. Une articulation qui pose déjà les bases de la défense à trois introduite cette saison.
Ces fondations défensives permettent aux Catalans d'utiliser leurs deux latéraux en phase offensive : débarqué à prix d'or en Catalogne, Daniel Alves justifie son transfert en devenant l'un des joueurs les plus décisifs de l'équipe. Sur l'aile droite du Barça, il va compléter les déplacements vers l'intérieur d'un Messi encore en apprentissage. Derrière ce duo, Xavi joue les plaques tournantes, tandis qu'Iniesta apporte sa touche technique sur le flanc gauche pour compléter le duo français Abidal-Henry. En pointe, Eto'o combine avec tout le monde et est surtout présent à la finition. La meilleure attaque c'est la défense ? Ces sept joueurs ont tous vocation à presser la relance adverse sitôt le ballon perdu. Avec cette organisation, Barcelone gagne tout. Mais Guardiola ne s'en contente pas.
PAS DE NUMÉRO 9
Pour sa 2e année, il pousse Touré et Eto'o, qui ne collent pas à sa vision du football, vers la sortie. Le premier est remplacé par Sergio Busquets, pur produit de la Masia et déjà rompu à sa vision du football, puisqu'il a été sous ses ordres au sein de la réserve du club. Pour remplacer Eto'o, l'entraîneur du Barça récupère Zlatan Ibrahimovic à l'Inter Milan. Après six mois d'atermoiements, il essuie son premier échec : la greffe ne prend pas. Qu'à cela ne tienne, Guardiola tire de cette erreur une solution. En installant Lionel Messi à la pointe de l'attaque catalane, Guardiola renouvelle le concept de "faux numéro 9" en l'adaptant à une équipe dominatrice sur les plans territorial et de possession de balle. De la pointe de l'attaque, Messi décroche à hauteur de ses milieux de terrain pour créer le surnombre. L'aisance technique aidant, ses combinaisons avec Xavi ou Iniesta permettent de créer des décalages au cœur du jeu, et non plus uniquement sur les ailes. Le triomphe n'est pas au rendez-vous (élimination en demi-finale de la Ligue des Champions), mais rendez-vous est pris pour la saison suivante.
Et elle sera celle de tous les succès. Durant l'été 2010, David Villa débarque de Valence. Avant-centre de formation, "El Guaje" est positionné sur l'aile gauche. L'axe appartient toujours à Messi, mais le Barça compte désormais dans ses rangs un joueur au sommet de sa forme et doté d'une vraie science de l'appel et du jeu en profondeur. Quand l'Argentin décroche pour travailler avec ses milieux, Villa peut à tout moment de son aile plonger dans l'axe pour profiter des caviars des créateurs. Tout en ajustant son animation offensive, le Barça perfectionne aussi sa science du pressing. L'alliage des deux lui permet de vivre une année 2011 fabuleuse, marquée par cinq titres.
LA DÉFENSE A TROIS
L'histoire tactique du Barça aurait pu s'arrêter là, et Guardiola aurait peut-être pu continuer à empiler les trophées cette saison. Mais Pep a voulu aller jusqu'au bout de sa manière de voir le football. Une pensée qui s'est traduite sur la pelouse par l'ajout d'un joueur supplémentaire dans le camp adverse : du 4-3-3 au 3-4-3, à la fois pour presser plus et pour mieux construire. Une transformation permise et encouragée par l'arrivée de Fabregas. Malgré quelques défauts dans le repli, inhérents à la mise en place d'une nouvelle organisation, le Barça récite des partitions offensives, impressionnantes en 3-4-3, dès le début de la saison 2011-2012. Iniesta, Fabregas et Messi forment un trident presque impossible à contrôler pour les adversaires et la paire Xavi-Busquets en tire encore plus d'espaces pour organiser le jeu du rond central. Sur les côtés, Villa et Sanchez, débarqué de l'Udinese durant l'été, sont deux atouts offensifs de poids qui se glissent dans les intervalles créés depuis l'axe.
Mais le dernier acte de la pensée guardiolienne n'a pas pu se terminer en apothéose. Si le Real Madrid et Chelsea ont su trouver la formule pour contrer le Barça, celui-ci a aussi été considérablement affaibli ces derniers mois. La maladie d'Eric Abidal a fait perdre à l'équipe son meilleur élément défensif - plus solide dans les duels que tous ses coéquipiers, le Français était souvent celui qui sauvait les meubles quand le collectif défaillait dans son repli. La perte de Villa en finale du Mondial des clubs à l'automne dernier a aussi affaibli le secteur offensif, guère aidé par les problèmes musculaires d'Alexis Sanchez. Les deux hommes ont été remplacés par des jeunes issus de la Masia dotés de profils différents, davantage formés pour déborder que pour se transformer en avant-centre. Seuls sur les extérieurs et servis la plupart du temps arrêtés, ces derniers n'ont pas été en mesure de faire eux-mêmes des différences dans les grands matchs. Sur la deuxième partie de la saison, le jeu du Barça s'est de plus en plus reposé sur Xavi, Messi ou Iniesta, qui n'ont du coup pas pu trouver leur second souffle à l'approche des rencontres décisives.
Après ces déceptions, Guardiola aurait pu s'entêter et partir à la reconquête l'année prochaine, en conservant ses idéaux. Mais il avait déjà choisi de s'en aller (lire Guardiola annonce son départ), quelle que soit l'issue de cette saison, laissant derrière lui une équipe qui a approché la perfection de sa vision du football. Charge désormais à son adjoint, présent pendant quatre ans dans l'ombre du maître, Tito Vilanova, de poursuivre l'oeuvre tactique.