Lucien D'Onofrio a été inculpé de faux, usage de faux et blanchiment d'argent, ont expliqué vendredi les autorités judiciaires liégeoises, confirmant l'information diffusée par les sites internet deSudPresse et de la Dernière-Heure.
Lucien D'Onofrio, actionnaire du Standard de Liège jusqu'au rachat du club par Roland Duchatelet, a été entendu en début de semaine par le juge d'instruction M. Richard, qui enquêtait depuis plus de 6 ans à propos de ces activités. A l'issue de l'audition, il a été inculpé par courrier de faux, usage de faux et blanchiment d'argent. Il a toutefois été laissé en liberté.
Cette enquête avait débuté il y a plus de six ans dans le cadre des activités d'agent de joueurs de football de Lucien d'Onofrio.
L'inculpation est le résultat de nombreuses auditions, à Liège, ailleurs en Belgique et à l'étranger; ainsi que d'analyses de documents saisis lors de perquisitions chez D'Onofrio et dans les locaux du Standard, à Sclessin.
Les enquêteurs se sont inquiétés d'importantes sommes d'argent perçues en tant que commissions lors de transferts de joueurs, échappant aux lois sociales et fiscales belges.
Des sociétés écrans étaient utilisées pour faire transiter ces sommes, explique La Dernière-Heure. L'une d'elle est la société Alalunga Anstalt, dont le bénéficiaire économique est Lucien D'Onofrio. Cette société était majoritairement propriétaire de la société hollandaise Kick International, qui possèdait 10 pc des parts du Standard.
Le patron de la société Alalunga Anstalt a également été inculpé. Il avait été convoqué par la justice, mais il ne s'est pas présenté au palais de justice de Liège. Cet homme était chargé d'organiser le montage des nombreuses sociétés dont D'Onofrio était l'acteur principal.
Un autre volet de l'enquête menée à Liège concerne le Standard, qui aurait également utilisé le système des transferts appliqué par D'Onofrio.
Le dossier d'instruction va être transmis au parquet, vraisemblablement après les vacances judiciaires. Le parquet pourra alors rédiger ses réquisitions finales et les présenter devant la chambre du conseil pour un renvoi éventuel de Lucien D'Onofrio devant le tribunal correctionnel pour faux, usage de faux et blanchiment d'argent.
Interrogé par SudPresse, le conseil de Lucien D'Onofrio, a déclaré qu'il n'y avait "rien de bien nouveau dans ce dossier depuis 7 ans" et que "le chef d'inculpation était connu depuis 7 ans". "Nous n'espérons qu'une chose, que cette longue enquête se clôture. Si la justice a quelque chose à reprocher à mon client, il faut que le procès débute le plus rapidement possible afin que nous puissions nous défendre", a expliqué Me Paul Delbouille
Source DH SudPresse 7s7 Belga